Je dois avouer que je ne ressens cet oxymore : sale temps , avec son cortége de souffrances et j'irai là-bas , paradis rose , certes ,mais paradis perdu ,non pas d'un point de vue manichéen , mais plutôt comme deux pièces d'un puzzle qui s'emboîtent parfaitement. La douce évocation des années 70 , idéalisées , permet de mettre en exergue la brutalité , l'égoïsme et l'affairisme de notre époque . ( Jafil l'a écrit ).
En revanche , nous ne saurions occulter, dans j'irai là-bas, le jeu des temps ( imparfait des regrets , de la nostalgie -souvenir , présent de l'instant et futur de la décision). Il est intéressant de s'attarder sur la signification de " là-bas" qui fusionne espace et temps . Car là-bas n'est pas un lieu ..mais un temps...
Alors , serait-ce une fuite vers le rêve ? vers cette mémoire collective faite d'événements racontés par des parents ?
C'est en tous cas le refus d'entrer dans le jeu d'une actualité avilissante ( sale temps) et qui, pourquoi pas? fait de l'argent son Dieu et le nerf de la guerre ..mais , j'extrapole sans doute ..